Les marchés en dents de scie

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Un marché est la combinaison des comportements de milliers de personnes répondant aux informations, à la désinformation et à leurs caprices. – Kenneth Chang


Depuis quelques temps les marchés bousiers se comportent de façon bipolaire : grandes hausses et grandes baisses quotidiennes. C’est ce qu’on appelle la volatilité. Jour après jour, je constate l’incertitude qu’illustrent les comportements des investisseurs. Pourquoi vouloir acheter un jour pour vendre l’autre ensuite? Est-ce que le marché est malade? Il y a de quoi se poser la question. Et de plus, comme il n’indique aucune tendance actuelle claire, quelle direction va-t-il prendre à moyen-long terme?

Prédire le marché

En effet, il est impossible de prédire à quels moments surviendront les meilleures et les pires performances du marché. Par exemple, en août 1998, l’indice S&P/TSX a chuté de plus de 20 %, pour ensuite grimper d’au-delà de 109 % au cours des deux années suivantes! (source : Datastream). L’investisseur qui se retire ponctuellement du marché dans l’espoir d’éviter des pertes à court terme est tout aussi susceptible de rater des occasions de gains. Sur une certaine période, il peut suffire de quelques jours d’absence sur le marché pour réduire substantiellement le rendement d’un portefeuille.

Selon Fidelity, le fait de manquer ne serait-ce que quelques bonnes journées pour le marché peut avoir des conséquences importantes sur le rendement global. Prenons par exemple la bourse canadienne. Depuis le 1er août 2002 jusqu’au 31 décembre 2014, 10 000$ investit vaut la somme de 30 719$ en fin de période. Sans les 10 meilleures journées boursières, l’investissement ne vaut que 16 731$. Autrement dit, le coût d’avoir raté les 10 meilleures journées est de 13 988$. Conclusion : il faut rester investi et ne pas succomber à la tentation de prédire les marchés. En plus, chaque fois qu’un investisseur entre et sort du marché, il y a des frais de courtage et des impôts possibles à payer. Ces frais réduisent fortement le rendement à long terme.


Les crises boursières

Parlons maintenant des crises boursières. Effondrement de fonds de couverture, tsunamis, attentats terroristes, guerres, hausse des taux d’intérêt et du prix du pétrole, crise de la dette souveraine… De nombreux facteurs peuvent alimenter la crainte d’investir sur les marchés boursiers. À plusieurs reprises dans le passé, les bourses ont plongé à la suite d’une crise. Et souvent, tout aussi rapidement, elles ont regagné le terrain perdu. Il va sans dire que le passé n’est pas garant de l’avenir. Cependant, nous pouvons nous attendre à ce qu’il y ait de nouvelles crises et espérer que chaque fois, les marchés retrouveront avec le temps leur juste valeur, comme ils l’ont fait dans le passé. Les marchés se rétablissent souvent assez rapidement après une crise de courte durée.


Le temps comme allié

Si le marché comporte des risques énormes à court terme, il en est une toute autre histoire à long terme. Encore une fois, un placement boursier canadien détenu pendant 10 ans entre février 1956 et décembre 2014 aura eu comme pire rendement annualisé 2,8% par rapport à 19,5% comme meilleur rendement annualisé (source : Fact Set, Data Stream). Jamais il n’y a eu de perte sur le marché canadien détenu pour dix ans au cours de cette longue période. Et pourtant, des crises il y en a eues! Généralement, plus vous conservez vos placements longtemps, plus vos rendements deviennent prévisibles.

Bonne réflexion!


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