L’histoire du commerce est celle de la communication des peuples. – Montesquieu
Les deux principaux risques (il y en a d’autres, bien entendu) qui sont rencontrés dans un contexte d’exportation sont le risque de crédit et le risque de change. Différents produits existent afin d’atténuer ces risques. Le risque zéro n’existe pas, bien entendu. Plus on se protège, plus cela coûte cher. Tout est une question de la tolérance au risque de l’entrepreneur et de l’entreprise.
Le risque de crédit et l’assurance-crédit
Vous devriez considérer l’option d’assurer vos comptes clients lorsque vous craignez que votre client ne puisse vous payer pour des raisons de faillite, de troubles politiques dans son pays ou de difficultés de transfert/conversion de devises.
Ce produit vous permet d’être plus à l’aise à donner des conditions de crédit plus flexibles à vos clients, et ainsi vous démarquer de la concurrence.
L’assurance-crédit vous permet également d’augmenter la valeur d’emprunt de vos recevables lors du calcul de la couverture des garanties de la marge de crédit par votre institution financière. Votre montant de marge de crédit auquel vous avez droit pourrait donc être bonifié.
Même si vous n’exportez pas directement, le simple fait que votre produit fasse partie d’une chaîne d’approvisionnement dont un produit, fini ou en cours sont exportés, peut vous rendre admissible à ce type d’assurance auprès d’EDC, même si votre client est Canadien.
Le risque de devise et la couverture des risques de change
Il y a une multitude de façons de vous couvrir contre le risque de change. La plus simple est la couverture naturelle, c’est-à-dire d’apparier vos entrées et sorties de fonds en devises. Cette solution n’est pas toujours possible. L’autre solution la plus utilisée est le contrat de change à terme. Il s’agit d’une entente entre vous et votre institution financière, notamment, pour vendre ou acheter une devise à une date donnée pour un montant établi aujourd’hui. Ainsi, vous protégez votre marge bénéficiaire des fluctuations de la devise entre le moment de faire une vente, par exemple, et le moment de recevoir et de convertir les fonds.
Votre institution financière encourt cependant un risque dans une telle transaction. Celui que vous soyez incapable d’honorer le paiement à la date donnée. Pour couvrir ce risque, elle vous demandera des garanties supplémentaires. Cela peut être en grevant un montant sur votre marge de crédit, en prenant toute autre garantie tangible (placement, immeuble, etc.) ou encore en obtenant une garantie d’une tierce partie, comme une compagnie d’assurance spécialisée. Cette dernière option vous permet de ne pas immobiliser votre fonds de roulement.
D’autres produits et stratégies existent. Elles sont à évaluer en fonction de la complexité de vos besoins.
Il y a une multitude d’étapes à franchir avant de se lancer dans l’aventure de l’exportation. Prenez d’abord le temps de connaître les forces et faiblesses, ainsi que de la tolérance aux risques de votre entreprise et des gens qui la composent avant de vous lancer. Ayez le réflexe de vous entourer de gens compétents dans les aspects pour lesquels vous avez des lacunes. Cela pourrait vous éviter de mettre en péril la survie de votre entreprise.
Nous recevons régulièrement des questions sur différents sujets touchant la planification financière. Si vous passez au Salon du livre de Montréal cette fin de semaine, h’hésitez pas à venir discuter avec Mathieu. Il lui fera plaisir de répondre à vos questions financières ou fiscales.
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