La connaissance s’acquiert par l’expérience, tout le reste n’est que de l’information. Albert Einstein
Le sujet peut sembler simple : l’entrepreneur injecte de l’argent dans l’entreprise et voilà! Nous avons une mise de fonds!
Cela est souvent la réalité lors d’un démarrage d’une PME ne nécessitant pas de grands montants d’argent au départ. Cependant, lors de l’achat d’une entreprise mature, la situation devient un peu plus complexe et la somme nécessaire devient vite inaccessible au commun des mortels. Voici un aperçu des solutions possibles afin de constituer une mise de fonds.
- L’apport de l’entrepreneur
Comme nous venons de le mentionner, le propriétaire peut utiliser ses économies personnelles ou refinancer ses actifs personnels pour apporter une partie des fonds nécessaires.
- Le « love-money »
C’est le nom qu’on donne au prêt consenti par votre oncle millionnaire pour vous aider à partir en affaires. Attention. La plupart du temps, le « love-money » est consenti sous forme de prêt. Comme le prêteur n’est pas impliqué dans les opérations de l’entreprise, il préfèrera cette option à celle d’être actionnaire de l’entreprise. D’un autre côté, l’institution financière reconnaîtra ce prêt comme étant de l’équité (ou fonds propres), à la condition que la créance soit atermoyée, ou si vous préférez, subordonnée à la créance de l’institution financière. En bon français, cela veut dire que l’institution passera un contrat avec votre oncle pour que celui-ci accepte d’être remboursé uniquement avec l’accord de l’institution. La situation pourrait être la même si l’apport initial de l’entrepreneur est présenté comme une dette aux états financiers.
- La balance de vente
Lors d’un achat d’entreprise, il arrive souvent que l’acheteur et/ou le banquier exige que le vendeur finance une partie de la transaction. Cela sécurise l’acheteur, car le vendeur a un intérêt à l’épauler dans les premières années de la transition. Cela sécurise également l’institution prêteuse, surtout quand l’acheteur provient de l’externe et qu’il a peu de connaissances sur le fonctionnement de l’entreprise. Pour que le montant soit considéré comme des fonds propres, il doit également être subordonné, tel que décrit au point précédent. Le paiement de la balance de vente peut se faire sur plusieurs années, dépendamment des montants en jeu. On voit souvent une balance de vente payée de 2 à 4 ans.
- Le prêt subordonné ou quasi-équité
Certains prêteurs, que je qualifierai de non-conventionnels, acceptent de faire des prêts subordonnés à ceux de l’institution financière, au même titre que ce qui a été décrit au point 2. Ils exigent parfois peu de garanties tangibles et de cautions personnelles de la part de l’entrepreneur. La tarification étant fonction du risque encouru par le prêteur, vous comprendrez qu’elle sera elle aussi « non-conventionnelle ». Comme les conditions de financement sont diverses, il n’est pas automatique que ce type de prêt soit considéré comme de l’équité par l’institution financière. Chaque cas est un cas d’espèce.
- Le capital de risque
Qui n’a pas vu un épisode de Dragon’s Den (Dans l’œil du dragon, en version québécoise)? C’est de ce type d’investisseur dont on parle, ou si vous préférez, un ange financier. Il s’agit souvent d’un entrepreneur/investisseur, ou d’un « pool » de ce type de personne, qui cherche à faire des investissements dans des entreprises à fort potentiel de croissance rapide. Il est présent surtout à l’étape du démarrage ou de la phase de croissance. Certains grands fonds d’investissements sont présents dans ce créneau également.
- L’appel public à l’épargne
Je parle de cette solution davantage pour poser le dernier barreau de l’échelle, car on s’entend pour dire que ce n’est pas tous les jours qu’une entreprise se lance en bourse. Mais cela fait tout de même partie des solutions envisageables. C’est notamment une option de sortie pour l’ange financier.
Lors d’un transfert à la relève, on voit principalement les 4 premières options. L’entrepreneur dispose donc de plusieurs façons de constituer des fonds propres. Le fait de ne pas avoir beaucoup d’épargne personnelle n’est donc pas une défaite pour ne pas se lancer en affaires!
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